Samedi 22 janvier : manifestation pour le logement à Angers

, par  UCL49

Un triste anniversaire

Ce 22 janvier 2022, cela fera un an à un jour près que le squat de la Grande Ourse, installé au 6 Quai Robert Fèvre à Angers, a été expulsé par les forces de l’ordre sur la demande du propriétaire des lieux, le patron de la chaîne de restaurants La Boucherie. Ce grand bâtiment qui permettait alors de loger des dizaines de personnes pour éviter qu’elles ne dorment dehors, est maintenant vide depuis 1 an, pour le seul intérêt de son propriétaire et alors que les loyers continuent à grimper en flèche et que 200 personnes vivent encore à la rue à Angers.

Des revendications pour un logement digne pour toutes et tous

Face à l’urgence, nous revendiquons notamment le blocage des loyers, la réquisition des logements vides, une taxe dissuasive sur les mètres carrés inoccupés, ou encore l’application réelle de la loi SRU.

Mais pour résoudre durablement le problème du logement, il nous faut développer un vaste service public du logement socialisé. Pour cela il nous faudrait exproprier les spéculateurs et socialiser dans chaque commune l’ensemble du parc locatif et des terrains non bâtis, et mettre en place un service public d’attribution de ces logements ainsi que des services publics permettant à toutes et tous un accès aux besoins élémentaires tels que l’énergie, le chauffage, l’eau ... Ces services pourraient être financés par des loyers conçus comme des contributions sociales. L’aménagement urbain pourrait alors faire l’objet d’une planification démocratique qui prendrait en compte les besoins sociaux comme les impératifs écologiques.

Et des luttes pour gagner

Pour que nos revendications puissent aboutir, nous ne pouvons compter que sur nous même. Il faut qu’on les impose et pour cela que nous mettions en place un rapport de force en notre faveur. Il faut donc qu’on s’organise et qu’on lutte.

Pour cela nous pouvons investir les collectifs et associations qui agissent sur le front du logement, comme le DAL, ou encore investir ce front avec nos organisations syndicales. Nous pouvons y porter des revendications ambitieuses et y favoriser l’auto-organisation des locataires, des mal-logé·es et des sans-logis.

Les actions directes de réquisition, articulées avec des revendications sur des droits nouveaux pour toutes et tous, participent largement à créer ce rapport de force dont nous avons besoin. C’est ce que fut la Grande Ourse à Angers, et c’est, on l’espère, ce que seront les futures réquisitions de nos villes.

Pour montrer que la lutte pour le logement n’est pas morte, rendez vous samedi 22 janvier à 16h30 au jardin du mail pour manifester !

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